La Havane
Jean-Louis Vaudoyer explore la plus belle des villes des Caraïbes à la fin des années vingt. Ses esquisses conservent moins le souvenir de choses vues que des choses rêvées. Terrasses, arcades, loggias, combats de coq et cigares.
Cigares. "Un bon cigare, écrit-il, est entièrement fait à la main. Il doit être mol et légèrement humide. Ce cigare-là n'entête pas. On peut en fumer une demi-douzaine par jour et davantage. À la place du mouchoir ou dans ses plis, on voit dépasser de la poche extérieure du veston des hommes, trois ou quatre cigares, couleur de bel alezan : la provision de la journée."
Un demi-siècle plus tard, Jean-François Fogel, puis Olivier Rolin, descendent d'un Iliouchine à l'aéroport de La Havane. Ils mettent leurs pas dans ceux d'Hemingway, dit Papa, d'Alejo Carpentier, de Cabrera Infante, de José Lezama Lima, félibres d'une ville érudite, érotique et magique. Trois voyages, trois récits, trois regards sur une ville de la nostalgie et de la nuit.